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nemiLa nouvelle Echelle Métrique de l'intelligence de R. Zazzo


Contrairement aux échelles américaines, notamment le WISC, qui classe un sujet en fonction de ses résultats dans la courbe des résultats des enfants de son âges, la NEMI est un test qui permet de calculer un âge de développement intellectuel, c'est à dire un quotient intellectuel (QI). La NEMI se présente donc comme un test de développement intellectuel, bien différent du WISC. Cette échelle est très intéressante (davantage que le WISC) lorsqu'il s'agit de discuter de la pertinence d'un saut de classe :

  • D'abord, car elle est issue de la culture francophone et construite pour des enfants francophones.
  • Ensuite, car elle très saturée en facteur d'intelligence verbale, survalorisé en France à l'école ; elle est donc très prédictive de la réussite et de l'adaptation scolaire, ce qui n'est pas le cas du WISC.

Qu'est ce que le "Quotient Intellectuel" ? 


Comme son nom l'indique, le QI est un "quotient" , c'est-à-dire le résultat d'une division entre un nombre que l'on divise (ou le dividende) et le nombre par lequel on le divise (le diviseur).Le QI est donc calculé en divisant l'âge mental par l'âge réel. Exemple : 4 ans d'âge mental pour un enfant de 4 ans, donnera le chiffre 1. Cependant, si l'âge réel est plus élevé que l'âge mental, le résultat obtenu sera inférieur à un, raison pour laquelle on multiplie le résultat par 100. 


Le QI d'un enfant de 4 ans ayant 4 ans d'âge mental, sera donc égal à 100 et son QI sera considéré comme normal. Si ce même enfant a  2 ans d'âge mental, il aura 50 de QI et sera dans la zone de la déficience intellectuelle ; enfin, s'il a 6 ans d'âge mental, il présentera un QI de 150.

 

Les tests psychométriques sont utilisés avec de plus en plus de nuances, il s’agit surtout d’étudier les capacités cognitives du sujet, plutôt que son QI. La NELMI est l’actualisation du premier test d’intelligence, c'est-à-dire, celui de Binet-Simon.


La NEMI est issue d'une ré-actualisation et d'une revalidation du Binet-Simon par René ZAZZO, et mis en œuvre par Michel Gilly et d’autres psychologues.  L’épreuve comporte 74 items, classés par ordre de difficulté croissante, et regroupés en classe d’âge : processus d’étalonnage effectué lors de la (re)construction expérimentale du test.


Il s’adresse à l’ensemble des enfants francophones, scolarisés, de 3 à 14 ans. L’échelle entend présenter une grande diversité de questions, problèmes, situations…Elle traduit la conception de l’intelligence de Binet : une faculté globale constituée d’une diversité de fonctions mentales, pouvant s’exercer indifféremment, dans diverses situations.       


On ne présente jamais l'ensemble des 74 items. Une première phase dite de sondage, va permettre de repérer à quelle tranche d’âge pour un sujet donné, on peut commencer le test. La phase de sondage comprend six subtests :

  •    répétition de chiffres (items 4, 10, 32, 54, puis 38, 52, 98)
  •    gravures (items 3, 25, 48)
  •    numération (items 16, 20, 27)
  •    ressemblances (items 40, 48, 53, 60, 67, 71)
  •    vocabulaire (items 30, 35, 41, 47, 56, 63, 72).

Il s’agit alors de noter dans quelle tranche d’âge (en partant de la troisième année) se situe le premier item échoué. La deuxième phase va consister à appliquer les items de la tranche d’age où il a été enregistré ce premier échec, puis à continuer vers les âges inférieurs, jusqu’à ce que tous les items d’une tranche d’âge, soient réussis (les items des tranches d’âge encore inférieurs, sont alors portés au crédit du sujet, sans avoir à être appliqués).


Puis, dans l’autre sens, on continue vers les tranches d’âge supérieures. On arrête l’examen lorsque le sujet a accumulé 8 échecs consécutifs, au-delà de la dernière réussite.

Le résultat s’obtient simplement en comptant un point par item réussi. A ce nombre de points, correspond un âge mental : ce chiffre comparé à l’âge réel de l’enfant, permet de constater s’il y a précocité, normalité, ou un retard de développement. Il nous informe donc sur la vitesse de développent mental du sujet. Cependant, un retard, par exemple de deux ans, n’a pas la même signification à 5 ans, qu’à 12 ans. La notion de QI, permet ici de corriger cette distorsion (voir début de cet article).

 

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